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Témoignages – 10ème anniversaire d’AfricaConnect

Le 11 mai 2021, nous fêtions les 10 ans d’AfricaConnect. Dans cet article, nous donnons la parole à celles et ceux qui ont participé au projet dès ses prémices, avant même 2011 ! Merci à tous ceux qui ont partagé leurs idées et leur point de vue sur la réussite du projet et les attentes qu’il suscite.

Leonardo Flores Añover, Direction générale des réseaux de communication, du contenu et des technologies de la Commission européenne

LFAAfricaConnect est l’une de mes plus belles réussites professionnelles et personnelles, non pas car j’y ai contribué mais de par ce que m’ont apporté les personnes que j’ai rencontrées à l’occasion du projet. J’ai tant appris de votre enthousiasme et du travail assidu que vous fournissez pour surmonter tous les défis et obstacles qui se dressent sur votre chemin ! Félicitations ! Vous faites d’une belle idée une belle réalité. À mon sens, ce projet contribue énormément à débloquer le formidable potentiel humain en Afrique, en démontrant que la connectivité et les infrastructures numériques sont essentielles au développement et à la croissance.

Thierry Devars, Direction générale de la recherche et de l’innovation de la Commission européenne

TDJe suis extrêmement fier d’avoir été l’un des premiers partisans du projet AfricaConnect à s’être battus, voilà 10 ans, pour convaincre de la pertinence du projet et assurer son financement. Depuis, AfricaConnect a fait naître une dynamique nouvelle, propice au développement de la communauté africaine de la recherche et de l’éducation, en offrant aux REN africains une connectivité à haut débit plus fiable et abordable, et en suscitant de nouvelles opportunités de formation et de collaboration scientifique, aussi bien sur le continent qu’à l’échelle internationale. Toutefois, la valeur et le rôle transformateur du projet ne résident pas uniquement dans la connectivité qu’il apporte, loin de là. En effet, AfricaConnect suscite une attente plus large : fédérer toutes les parties prenantes, dont les décideurs politiques et les régulateurs, en vue de redéfinir les priorités et de réorienter les investissements dans la coopération UE-Afrique et le développement conjoint, en mettant plus l’accent sur la création et le partage de connaissances.

Konstantinos Glinos, Direction générale de la recherche et de l’innovation de la Commission européenne

KGJe suis fier et m’estime chanceux d’avoir participé à la création d’AfricaConnect, le 11 mai 2011, après plusieurs années de préparatifs intensifs, en Afrique comme en Europe, qui visaient à en démontrer la faisabilité et à surmonter toute une série d’obstacles. Ce jour où, à Gaborone, j’ai remis une enveloppe marron renfermant le premier contrat AfricaConnect signé à Tusu Tusubira et Cathrin Stöver, sur l’estrade, à l’occasion de la conférence IST-Africa, restera gravé dans ma mémoire. Et pour cause : les 10 dernières années ont prouvé à maintes reprises qu’AfricaConnect avait fourni aux universités africaines une connectivité à haut débit abordable, au profit de l’enseignement, de l’apprentissage et de la recherche, mais avait également servi de plateforme pour le développement de compétences dans les sciences numériques, et rendu possible des applications critiques, de la chirurgie à distance à la géoinformatique. Je souhaite à AfricaConnect de poursuivre son essor dynamique pour que tout le continent africain puisse s’engager dans la transition vers une recherche ouverte et axée sur les données, et garantir à chacun l’accès aux ressources numériques.

Björn Pehrson, Institut royal de technologie de Stockholm

BPAfricaConnect est un précieux atout pour les institutions africaines de recherche et d’enseignement supérieur. Ces institutions ont besoin d’être connectées au réseau mondial de recherche et d’éducation pour conserver toute leur pertinence et ne pas être distancées.
Pour moi, cet anniversaire est le 20ème. En 2001, Americo Muchanga, qui était alors mon étudiant en doctorat de l’UEM, a découvert qu’un câble à fibres optiques situé entre Maputo et Johannesbourg était sous-utilisé, et aurait permis d’améliorer la situation des chercheurs au Mozambique si le cadre réglementaire en Afrique du Sud n’avait pas été aussi contraignant à l’époque. Face à cela, et grâce à Astrid Dufborg et au Groupe de travail sur les TIC de l’ONU, l’Agence suédoise d’aide au développement (Sida) a décidé, en 2002, de militer pour un accès libre aux infrastructures de communication en promouvant une série d’ateliers annuels entre 2003 et 2010. Ces ateliers ont permis de sensibiliser à la situation, et ont grandement influencé les politiques de la Banque mondiale en faveur des infrastructures de TIC.
Selon moi, 2005 est une année pivot. Grâce à Americo et Heloise Hendon de l’IDRC, l’importance d’une fibre plus accessible dans les pays voisins et l’intérêt d’évaluer leurs cadres réglementaires ont été défendus lors du congrès de l’AUA à Cape Town, en février 2005, auquel ont participé Margaret Ngwira et Duncan Martin, qui ont tous deux largement contribué au processus qui a suivi.
Suite aux discussions engagées lors de l’atelier Open Access en mai 2005, à Maputo, l’IDRC a également décidé de financer le projet SARU Fiber (2005-2006), grâce à Heloise et à Steve Song. Ce projet a accouché de l’UbuntuNet Alliance lors de sa première réunion à Johannesbourg, en juillet 2005. Au cours d’un atelier au CERN, en septembre 2005, il a attiré l’attention de Mario Campolargo et de Carmen Mena de la Commission européenne. L’UbuntuNet Alliance a été présentée au monde entier lors d’un atelier parallèle du SMSI à Tunis, en novembre 2005.
Au bout du compte, la Commission européenne et l’AUA ont décidé, grâce à Boubakar Barry, de financer l’étude de faisabilité de l’initiative AfricaConnect (FEAST 2008-2010), puis l’UE a fini par soutenir AfricaConnect. Je ne peux que féliciter toutes les personnes ayant participé à ce projet important, et leur souhaite une excellente continuation pour les années à venir.

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